PARA
Pour le parachute je me suis contenté d'un vol en tandem, mais j'ai pu depuis apprendre à voler en parapente; c'est long mais super !
parapente : ici mon premier vol en tandem, le compte rendu de mon apprentissage en autonome est à http://sportucpa.free.fr
- Le décollage est moins impressionnant qu'on ne pourrait le croire. Après vous avoir harnaché, le pilote vous demande de courrir vers l'avant, il faut alors obéir bêtement sans penser au vide vers lequel on se dirige, on sent la résistance de la voile gonflée, on court de plus en plus difficilement et ça décolle, en douceur.
- les premières secondes sont les plus difficiles : drôle d'impression que d'avoir les pieds dans le vide, il faut l'accepter. On vole comme les oiseaux, c'est très agréable.
- Le pilote recherche les courants ascendants : on peut prendre de l'altitude en trouvant des courants thermiques ou en frolant les falaises car le vent y remonte naturellement; frôler les falaises n'est pas franchement rassurant.
- Le pilotage ne m'a pas paru très compliqué : une suspente dans chaque main, on tire du coté où on veut aller. Le pilote peut vous laisser longuement les commandes, à condition d'être loin des falaises ou obstacles et des autres parapentistes (la collision est un risque grave).
- Sensations fortes lorsque le pilote commande une vrille en tirant fortement et longuement une suspente : on prend tellement de vitesse que le sang se sentrifuge dans les pieds ! Le retour à la normale secoue un peu.
- l'atterrissage est impressionnant de douceur, plus doux qu'en sautant une marche de 20cm .
Plus d'infos sur la parapente à http://www.parapente-fr.com/vf_cadre.htm
Quelques cours de pilotage à : http://www.experience-parapente.com/cadre.html
parachute :
Il y a longtemps que je voulais connaître la sensation de se jeter dans le vide, histoire de ressentir une énorme décharge d'adrénaline. Le saut à l'élastique m'avait permis de connaître cette sensation mais la chute m'avait parue un peu courte. Une seule solution alors : la chute libre.
Se jeter d'un avion à 4000 mètres d'altitude, ça c'est vraiment le truc le plus sensationnel que j'ai fait . C'est vraiment un truc à essayer si vous aimez les sensations fortes. Après ça les manèges à sensations des parcs d'attractions vous paraîtront ridicules.
Il y a 2 types de saut en parachute : le saut en ouverture automatique où le parachute s'ouvre juste après la sortie de l'avion, et le saut en chute libre ou l'on chute longuement avant d'ouvrir le parachute manuellement ; voulant me jeter dans le vide c'est bien sur cette formule qui m'intéréssait.
Il y a plusieurs façons de sauter en chute libre dès son premier saut:
- la formule courageuse : après une formation d'une journée, le premier saut se fait accompagné de 2 moniteurs expérimentés capables de venir se placer aux cotés de l'élève dans sa chute, de l'aider, voire de lui ouvrir son parachute si besoin est. Après 5 autres sauts accompagnés d'un moniteur on peut être autonome. Cette formation s'appelle la PAC ou progression accompagnée à la chute, elle coûte environ 900€ (!). Pour une simple découverte de l'activité on peut se contenter du 1er saut, moyennant tout de même environ 270€.
- la formule touriste : après seulement 10mn de formation, on saute en tandem, sans parachute, accroché solidement à un moniteur expérimenté qui dispose lui d'un parachute 2 personnes. C'est la moins chère des formules mais ça coûte quand même environ 200€. Mon temps, mon budget et mon courage étant limités, c'est cette formule que j'ai choisie.
Mon saut :
Petite appréhension ce matin là en arrivant à l'aérodrome où j'avais rendez-vous. Je m'étais dit qu'il y a probablement beaucoup moins de chances d'avoir un accident en sautant en para qu'en traversant la France en voiture, mais tout de même...
On m'équipe d'une combinaison, de lunettes (indispensables), de gants, et d'un harnais qui me permettra d'être attaché au moniteur. Celui-ci m'explique comment va se passer le saut et me donne quelques consignes. On me demande de m'allonger par terre pour prendre la position que j'aurai dans la chute : cambré, bras écartés. On m'explique comment se passera la sortie de l'avion, l'atterrissage.. Les consignes les plus importantes et les seules à retenir vraiment : ne pas s'agiter, ne pas paniquer, ne pas agripper les mains du moniteur.
C'était la première fois que je montais dans un si petit avion et ça ne m'a rien fait du tout : je me remémorais les consignes et j'avais un peu de mal à faire attention au paysage que l'on me montrait. Sept para expérimentés s'y trouvaient, ambiance très détendue. Durant la montée, mon pilote et moi nous attachons en tirant les sangles de toutes nos forces, nous nous retrouvons très serrés, en connaissant à peine...
A 4000m, on ouvre la porte de l'avion, le vent, le froid et une certaine angoisse m'envahissent. Les premiers para sautent très vite de l'avion. Je reste confiant mais tout de même, j'ai connu des moment de plus grande détente.
C'est à mon tour : comme on me l'a expliqué avant le départ, je dois m'asseoir sur le bord de l'avion, le dos cambré, les jambes sous la carlingue. Pas évident. J'évite de regarder en bas où on aperçoit le sol au travers des nuages. Je me concentre pour prendre la bonne position et je regarde en l'air en attendant que le moniteur décide d'y aller. Je n'ai même pas remarqué que le caméraman s'était accroché à la carlingue, permettant de prendre cette image :
C'est parti. Les premiers instants sont tellement surprenants que j'en ai le souffle coupé. Nous traversons les nuages. Après quelques secondes je 'reprends connaissance' (la vitesse se stabilise au bout de 10 secondes environ autour de 180km/h, la sensation de chute est alors moins stressante puisqu'il n'y a plus d'accélération) et je peux profiter à fond de ce fabuleux plaisir qu'est la chute libre. Un plaisir difficile à décrire.
Je regarde le sol se rapprocher, je regarde le caméraman qui s'approche de moi et je lui sourit, détendu et heureux. Le vent nous empêche de parler et implique d'avoir la bouche fermée : nous sommes à environ 180km/h malgré la présence d'un 'frein' permettant de compenser notre masse, double puisque nous sommes en tandem. L'agilité des autres chuteurs est impressionnante, capables de se diriger pour s'approcher de nous et prendre ces images de tout près.
50 secondes de chute libre de 4000 à 1500m, c'est largement assez long pour avoir le temps d'apprécier, j'étais pourtant déçu quand je senti le parachute s'ouvrir, j'ai pensé 'déjà fini'. Contrairement à ce qu'on peut croire l'ouverture n'est pas très violente.
Une fois le parachute ouvert les sensations sont très proches de celles du parapente : les pieds dans le vide, descente calme ou l'on peut discuter avec le moniteur. Pilotage d'après moi identique à celui du parapente : une suspente de chaque coté, on tire du coté ou l'on veut aller et, comme en parapente, de belles sensations lorsqu'on tire longuement sur l'une pour partir en vrille. Il faut faire attention à ne pas se laisser emmener par le vent pour atterrir au bon endroit, on dévie très vite lorsqu'on a le vent dans le dos. Au bout de quelques minutes nous atterrissons en douceur à seulement quelques mètres de notre point de départ. Je ressens un certain soulagement, mais surtout une grande satisfaction, une grosse envie de recommencer et d'apprendre à sauter seul.
Si ça vous tente, n'hésitez pas. Il suffit de prendre rendez-vous dans un club de para et d'amener un certificat médical. C'est un peu cher, mais on ne vit qu'une fois.
- Le site de la fédération française de para : http://www.ffp.asso.fr/
- Lien vers un site perso très complet pour tout savoir sur la matériel, les techniques, les brevets..