SAUT A L'ELASTIQUE
Sauter à l'élastique! Pourquoi faire se demandent certains? Tout simplement pour voir l'effet que ça fait de se jeter dans le vide, pour vivre une sensation très forte et un moment inoubliable, pour se prouver qu'on est capable de le faire. C'est physiquement très facile et moins violent qu'on ne pourrait le croire.
A ma connaissance il existe peu d'endroits en France où l'on peut sauter régulièrement : le pont de Berzegue dans la région toulousaine (60m), le Viaduc de la Souleuvre en Normandie (61m), le téléphérique des 2 Alpes (140m), le viaduc de le site de l'Isle-Jourdain dans la vienne (50m) et le pont de Ponsonnas entre Grenoble et Gap (103m) du haut duquel je me suis lancé.
Est-ce dangereux ? La où j'ai sauté la société Vertige Aventure qui gère le site m'a semblée très sérieuse et affiche fièrement ses certifications aux normes de sécurité. Une personne vous fixe un harnais autour du buste et des sangles autour des pieds, une autre personne attache l'élastique aux 2 pieds et au buste (3 points d'ancrage donc), et une 3ème personne vérifie le tout. Que peut il arriver? Que l'élastique craque? Ca parait peu probable. Des accidents sont arrivés avec des élastiques trops longs, dans mon cas la marge de sécurité était telle qu'il y avait je pense encore une vingtaine de mètres jusqu'au sol une fois l'élastique tendu.
L'été il faut réserver plusieurs jours à l'avance pour sauter du Pont de Ponsonnas, on saute à la chaine : l'élastique est à peine remonté que l'on accroche le suivant. A 420 F le saut l'affaire doit être lucrative.
Mon saut :
Je vérifie que je suis bien harnaché, je ressere même trop un mousqueton que le vérificateur me dessère (un mousqueton ne doit pas être serré à fond). Je suis décidé.
Alors que le précédent vient juste de s'élancer le type lui fait une blague en criant 'attends j'ai oublié un truc'.... C'est à mon tour, on a remonté l'élastique et on me l'attache. J'écoute les instructions : sauter en avant le plus loin possible pour que le saut soit beau et aussi pour que l'élastique se tende le plus progressivement possible. Sauter loin en avant c'est facile à dire...
Le moment le plus dur : monter sur le bord du pont , il n'y a pas de plongeoir, il faut monter sur la barrière et surtout se dresser, à peine maintenu par la main de l'assistant dans le dos. J'avais surtout peur de glisser et de me faire mal en heurtant le bord. Et puis quand même on est au bord du vide...
A peine prêt on ne me laisse pas le temps de réflechir, 'je compte jusqu'à 3 et tu sautes' me dit on . Alors à 3, j'ai sauté, à peine aidé par une petite impulsion dans le dos :
On m'avait dit de sauter très loin devant, c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire... L'impression que le sol s'est dérobé sous moi et l'impossibilité de retenir un cri. Je me souviens à ce moment m'être dit pour me rassurer 'c'est normal tout va bien' et avoir vu le sol se rapprocher très rapidement
.
Soulagement dès que j'ai senti que l'élastique était complètement tendu et que je commençais à remonter. Les rebonds secouent un peu mais ce moment est plutôt drole.
Une fois stabilisé il faut se redresser pour attraper l'élastique avec les mains, on est alors descendu tout en bas ou l'on est posé sur un petit matelas. 'Bonjour' me dit une charmante hotesse qui vient m'aider à me détacher. Le plus dur et le plus physique reste à faire : remonter à pied , il n'y a pas d'ascenceur.
Et si ça ne coutait pas si cher, j'aurais ressauté immédiatement. Essayez si vous avez l'occasion, c'est très facile, ca ne demande aucune technique et ça vaut vraiment le coup.
Un site sur le saut à l'élastique ou Bungee : http://perso.club-internet.fr/fsoldevi/ http://platine.com/benji33/